La crémation
Un historique succint de la crémation
Une dizaine de siècles avant JC, la crémation était déjà utilisée par les Phéniciens en parallèle avec l’inhumation.
Plus tard, elle est toujours pratiquée par les Romains, avant d’être interdite par Charlemagne.
Elle réapparaîtra au cours du XIXème siècle, pour être de nouveau autorisée par un décret du 27 avril 1889 en France.
Ce n’est pourtant que dans les années 1980 qu’elle recommence à se développer, principalement dans les grandes agglomérations, alors qu’elle reste un type de sépulture assez peu répandu en zone rurale.
Notre pays est classé loin derrière la Suisse ou la Grande-Bretagne, avec actuellement environ 30{7253f169010de80a7914a7a1b6a25a479ade2a4d1f9322614e367876b2cad87d} des défunts incinérés.
Le développement de la crémation, ou incinération
L’incinération (aussi appelée crémation) consiste à réduire en cendres (le terme approprié est calcius) le corps d’un défunt.
Un nombre de plus en plus important de familles souhaite recourir à la crémation du corps de leur défunt.
Pour différentes raisons, ce nombre serait à relativiser dans le futur, d’après une étude réalisée entre juin 2011 et janvier 2012 à la demande de deux fédérations professionnelles.
La brochure de synthèse est téléchargeable ici.
Dans notre région, sa progression est sensiblement supérieure à celle constatée en France, pour atteindre ± 50 {7253f169010de80a7914a7a1b6a25a479ade2a4d1f9322614e367876b2cad87d} des décès, voire plus dans les grandes agglomérations.
Suivant la volonté du défunt ou de sa famille, elle a lieu majoritairement après une cérémonie religieuse célébrée dans la paroisse du défunt.
Lorsque la famille et ses amis sont très restreints, il est possible de les regrouper dans un des salons d’exposition de notre funérarium, les « Salons Funéraires des Trois Frontières », pour une absoute ou un moment de partage autour du défunt.
La famille, ainsi que les amis, peuvent ainsi participer à cette étape essentielle qu’est le travail du deuil, avant que le cercueil ne parte pour le crématorium.
Une autre alternative est d’utiliser la salle de recueillement du crématorium : cela oblige les personnes désirant y assister à se déplacer, souvent vers des endroits inconnus.
Dans la mesure du possible, nous préférons éviter ces déplacements, pour deux raisons :
– les deux crematoria sont proches et le public se trompe très, trop souvent d’endroit.
– d’autre part, les rares officiants (les diacres) ne sont pas toujours disponibles. En effet, contrairement aux pasteurs, un prêtre n’accepte qu’exceptionnellement de célébrer dans un lieu qui n’a pas été consacré.
Il est possible, pour les personnes qui le souhaitent, d’assister à la « mise à la flamme », qui est le pendant de la mise en terre lors d’une inhumation.
Le crématorium garantit l’identification des cendres du défunt : l’urne porte le nom du crématorium, les prénom et nom du défunt, ainsi que ses dates de naissance, de décès et d’incinération.
Il est important de préciser que tous les appareils de crémation n’acceptent qu’un seul cercueil : la famille est ainsi certaine que les cendres qui lui seront remises sont bien celles de leur défunt.
Ces cendres sont indivisibles et pourront être recueillies dans une urne funéraire ou dispersées dans un « Jardin du Souvenir » ou tout autre espace cinéraire. Certains crematoria en disposent également.
L’urne pourra également être scellée sur ou inhumée dans une tombe existante, dans une tombe cinéraire ou un columbarium, ou les cendres pourront être dispersées dans le Jardin du Souvenir ou un autre site cinéraire d’un cimetière. Toutes ces opérations sont soumises à l’autorisation du maire de la commune, comme pour une inhumation traditionnelle.
L’urne peut être conservée pendant une durée maximale d’un an au crématorium ou dans un lieu de culte (sous réserve de l’accord du gestionnaire) en attendant que la personne ayant qualité pour pourvoir aux obsèques ait pris une décision quant à la destination de l’urne ou des cendres.
Après ce délai, et en l’absence d’une décision de cette même personne, les cendres seront dispersées dans l’espace cinéraire de la commune de décès ou dans le site cinéraire le plus proche.
Il n’est plus possible, depuis la parution de la loi 2008-1350, de conserver l’urne à domicile.
En revanche, la dispersion des cendres dans un lieu symbolique, en pleine nature sauf sur les voies publiques, reste envisageable. Ce peut donc être un lieu de promenade du défunt, ou avoir un rapport avec une de ses passions, comme par ex. une rivière ou la mer s’il était pêcheur…
Concernant la notion de « pleine nature » utilisée dans les textes, un député a demandé que lui soit précisée cette formulation. La question et la réponse apportée sont disponibles ici.
Cependant, il ne faut pas perdre de vue que les principes confessionnels des cultes juif et musulman en particulier interdisent formellement la pratique crématiste.
N.B. : Dans le cas où aucune décision n’aurait été prise, durant l’année qui suit la crémation, par les proches pour la disposition des cendres, celles-ci seront dispersées dans l’espace aménagé à cet effet dans le cimetière de la commune du lieu de décès ou dans l’espace le plus proche aménagé à cet effet.
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